LES SOEURS BOULAY
Pour ce concert, leur plus étoffé en carrière, Les sœurs Boulay s’entourent de l’ami scénique de toujours, le prodigieux Gabriel Gratton, mais aussi d’un batteur émotif et inventif – Francis Mineau – et d’une scénographie éclatée. Sombre, éthérée, percée de brèches de clarté, la scène leur offre cette fois un espace pour dire davantage, pour parler du sort du monde, pour aller au fond des choses pas toujours simples. Il y a la maladresse, la complicité, le rire, toujours, mais le rire jaune aussi parfois. On sort momentanément du nombril, on s’élève des sentiers précédemment tracés par le duo, et on regarde davantage vers l’avenir, vers le ciel plutôt. Mais on revient toujours vers cette tendresse, cette fébrilité, cette lucidité aussi, caractéristiques des sœurs Boulay. On retourne à cette aisance de dire les choses telles qu’elles sont. À cette aisance de s’abandonner à la scène, au moment présent unique qu’elle offre, à ce partage qu’elle permet. Les sœurs Boulay nous prennent par la main et nous guident à leur guise, tantôt là où c’est dense et chargé, tantôt là où on peut tranquillement se reposer et s’apaiser du cœur. Et toujours, à l’avant-plan, ces voix, unies, sans flafla, mais plus fortes et assurées que jamais.
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